RASSEMBLEMENT DEPARTEMENTAL à METZ à 15h Place d’ARMES

Six organisations syndicales appellent à une mobilisation le 7 octobre à l’occasion de la journée mondiale du travail décent. Au coeur des préoccupations : la place des services publics, l’éducation avec l’emploi, le pouvoir d’achat et les conditions de travail

La majorité des organisations interprofessionnelles appelle à une mobilisation le 7 octobre, lors de la Journée mondiale pour le travail décent. Crise économique, urgence climatique, alternatives aux choix patronaux et gouvernementaux, place des services publics et éducation. Autant de raisons de se mobiliser !

Le choix des campagnes médiatiques sur les risques de pandémie grippale aura évité l’exercice récurrent des satisfecit ministériels de rentrée. Pourtant, impossible de nier les difficultés sur le terrain. Ainsi guide des parents et formation pour la maternelle n’effacent pas la dégradation des conditions de scolarisation accueil et le recul des 2 ans. Du côté de la formation : quid de la masterisation ? des stages en responsabilités ? des maîtres formateurs ? Idem pour l’aide personnalisée : quels effets pour les fameux 15% d’élèves les plus en difficulté ? Sans oublier la situation des RASED.

En fait c’est une école avec une organisation et des missions vraiment bouleversées. Constat partagé par les inspecteurs généraux qui cherchent une cohérence dans cette « cascade de réformes »… Message discret pour Luc Chatel ? Si le style, apparemment plus consensuel, diffère, le ministre ne bouge pas la ligne d’un iota, ni sur les sanctions, ni sur les postes, ni sur les enfants sans papier… Une embellie peut-être du côté d’Eric Woerth qui qualifiait récemment le salaire moyen d’un enseignant d’« assez faible ». Baiser de Judas ? Probablement quand parallèlement chutent les effectifs dans la fonction publique et dans l’éducation nationale ( 16 000 emplois en moins pour le budget 2010, ce qui porte à plus de 50 000 les pertes sur 5 ans). Les groupes de travail sont annoncés. Les mesures concerneront-elles tous les personnels ou seront-elles ponctuelles (mérite, prime, indemnités…) alors que tous sont touchés par l’érosion du pouvoir d’achat ? Le SNUipp continuera de revendiquer une revalorisation pour tous les enseignants et dénonce les inégalités de déroulement de carrière. Car la crise n’est pas supportée de la même manière par tous, ce qui n’émeut guère le gouvernement : financement des banques, privatisation à tout crin (La Poste), réduction des systèmes de solidarité (hausse du forfait hospitalier en projet), aggravation des conditions de travail (travail dominical, précarisation des emplois…).

Des choix qui ne sont pas inéluctables. Au niveau de l’intersyndicale de l’éducation, de celle de la fonction publique, les rencontres s’organisent pour défendre la valeur et les valeurs du service public. Les « 24 » (fédérations et associations de l’éducation) lancent un appel pour une révision du budget en faveur de l’éducation. Enfin 6 organisations interprofessionnelles ont lancé la mobilisation pour la journée du 7 octobre, en écho aux nombreuses mobilisations pour les emplois, le pouvoir d’achat et les conditions de travail. De toute évidence les leçons que l’on pourrait tirer de la crise ne sont pas entendues, pourtant elles portent des noms : solidarité et services publics, éducation, réduction des inégalités, meilleur partage des richesses….