Les services du travail, de l’emploi et les associations d’insertion sont particulièrement mis sous pression pour participer à la course effrénée de la chasse aux étrangers sans papiers :

"-" ainsi, à l’ANPE et dans les ASSEDIC, les agents sont maintenant tenus de contrôler systématiquement les papiers de tous les étrangers qui s’inscrivent et d’envoyer les copies de ces papiers aux préfectures pour vérification !

"-" l’inspection du travail est désormais placée sous la double autorité du Ministre du Travail et de Brice Hortefeux, ministre de la chasse aux sans-papiers, ceci afin que les inspecteurs et contrôleurs du travail servent d’auxiliaires de police dans la traque des étrangers (rappelons que les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’entrer dans les entreprises sans réquisition préalable du Parquet et ont donc besoin des agents de l’inspection pour leur servir de clé d’entrée).

"-" les associations d’aide aux travailleurs migrants sont incitées à collaborer avec les autorités en dénonçant les sans-papiers de leur connaissance.

Pour faire face à ces dérives policières, le SNUTEFI a contribué à la constitution d’un REFI (sur le modèle de RESF) : Réseau de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion, pour empêcher l’application des textes bafouant les droits des personnes et, entre autres, faire reconnaître le droit de désobéissance déontologique de tous les professionnels qu’on voudrait contraindre à participer à des opérations policières de contrôle des étrangers.

Une pétition nationale est lancée, consultable sur le site : http://refi.over-blog.org/

L’intersyndicale du Ministère du Travail vient par ailleurs de déposer un préavis de grève permanent destiné à couvrir les inspecteurs et contrôleurs du travail éventuellement réquisitionnés dans ce cadre.