Condamnation des 8 syndicalistes de Goodyear : indigne et inacceptable !

Le tribunal correctionnel d’Amiens vient de condamner huit anciens salariés de l’usine Goodyear à vingt-quatre mois de prison, dont neuf fermes, avec cinq années de mise à l’épreuve, pour « séquestration ». Défendre les intérêts des salariés devient donc un délit !

La criminalisation du mouvement syndical et l’amalgame qui est fait entre luttes syndicales et délinquance ne permettent pas de redonner confiance en notre justice aux citoyens. La détresse sociale, le cri d’alarme que lancent ces salariés qui veulent juste sauver l’emploi sont méprisés ! Cela crée encore un peu plus de colère, de défiance envers le pouvoir.

La FSU Moselle soutient ces huit militants. Elle appelle à signer la pétition « L’APPEL DES GOODYEAR » mise en ligne sur le site de la FSU Moselle et à participer à toutes initiatives demandant la révision de ce jugement.

(POUR SIGNER LA PETITION CLIQUEZ ICI.)

État d’urgence et réforme constitutionnelle

Par les attentats qui ont touchés la France ces derniers mois, le terrorisme cherche à installer la peur, le repli sur soi, l’opposition des citoyens entre eux, la stigmatisation d’une partie d’entre eux. Face à l’horreur, la FSU Moselle reste déterminée à défendre et promouvoir les valeurs et principes qui fondent le vivre ensemble et notamment la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité.

Si tout doit être fait pour empêcher des actes terroristes, il importe de préserver les libertés publiques et individuelles et de refuser tout dispositif qui conduirait à la stigmatisation d’une partie de la population. Ainsi, la FSU Moselle condamne le projet de réforme constitutionnelle qui prévoit d’inscrire l’état d’urgence dans la constitution et d’étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés français.

De plus, les impératifs sécuritaires ne sauraient justifier que la possibilité d’organiser des manifestations soit réduite. La FSU Moselle sera attentive à ce qu’aucune limitation abusive au droit de manifester n’entrave l’expression de ses revendications notamment lors de la journée d’action du 26 janvier prochain.

Elle s’inscrira dans tous les mouvements démocratiques unitaires qui peuvent se construire pour défendre les valeurs de la démocratie.

Éducation

La dotation du département pour la rentrée 2016 est connue : + 8 ETP pour le premier degré et + 10 ETP pour les collèges du département. Des créations de postes sont prévues dans les lycées généraux et technologiques de l’académie mais elles ne permettront pas de faire face à la hausse des effectifs. A l’inverse, les lycées professionnels voient leur dotation diminuer. A nouveau, la rentrée 2016 se fera sans que les moyens nécessaires à une véritable amélioration des conditions d’étude et de réussite des élèves soient mobilisés.

Loin de s’affaiblir, la contestation contre la réforme du collège conserve un niveau élevé depuis plus de 6 mois. Les formations-formatages ont été pour beaucoup de collègues l’occasion de constater, par eux-mêmes, la vacuité des solutions envisagées pour faire face aux défis du collège.

Le mercredi 3 février, les enseignants et personnels d’éducation des collèges de la Moselle sont convoqués à une nouvelle ½ journée de formation sur la réforme du collège qui se tiendra l’après-midi et constitue donc une charge de travail supplémentaire.

La FSU Moselle appelle les personnels à amplifier la mobilisation dans le but de gagner l’abrogation de la réforme du collège et notamment :

• à se mettre en grève le mardi 26 janvier à l’appel de l’intersyndicale 2nd degré et à participer à la manifestation qui partira de l’Inspection Académique à 13h45.

• à se réunir en assemblée générale, sur l’heure mensuelle d’information syndicale, pendant la semaine du 1er février 2016, pour débattre collectivement des conditions de la rentrée 2016 et des modalités d’action les plus efficaces en fonction du contexte local et notamment de l’attitude à adopter face aux formations du mercredi 3 février..

• à se mettre en grève le mercredi 3 février pour toute la durée de la journée.

Fonction Publique

La FSU Moselle estime que, si la négociation salariale qu’elle réclame depuis plusieurs années est bien confirmée pour le mois de février, elle ne se présente pas dans de bonnes conditions.

En effet, en faisant adopter une loi de finances et une loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2016 avec quasiment aucune marge de manœuvre pour une augmentation générale des traitements et une baisse de la protection sociale des fonctionnaires, le gouvernement annonce la couleur : la politique d’austérité continue…. et nous la refusons !

Alors que nos salaires sont bloqués depuis 2010, il s’agit d’obtenir une vraie revalorisation de nos salaires et pas des mesurettes. Quelques constats :
"-" La baisse relative du point d’indice ou « perte du pouvoir d’achat » : le point d’indice a perdu 13 % de sa valeur depuis 2000. Les traitements nets en euros constants ont reculé de 16 %.

"-" Une hausse des cotisations retraites actée jusqu’en 2020 : suite à la réforme des retraites de 2010, amplifiée par celle de 2014, l’augmentation du prélèvement pour pension civile passe progressivement de 7,85 % en 2010 à 11,1 % en 2020. Cette hausse de cotisation conjuguée au gel du point entraîne une baisse mécanique des salaires chaque 1er janvier.

S’ajoutent à cela, la poursuite à une vitesse effrénée et sans réelle négociation, de nombreuses réformes (collèges, territoriales, santé…) qui, si elles sont mises en œuvres, vont avoir de nouveaux et graves impacts négatifs sur le service public rendu aux citoyens et aggraver encore les conditions de travail des personnels.

Enfin, les secteurs de la Fonction publique, tous essentiels au progrès social et à la population, restent confrontés à des sous effectifs absolument insupportables.

C’est pour toutes ces raisons que la FSU Moselle appelle à faire de la journée du 26 janvier 2016, un temps fort de mobilisation, par la grève et les manifestations pour :

• une augmentation significative de la valeur du point d’indice, prenant en compte l’inflation subie depuis plusieurs années et, en particulier, depuis 2010 et des mesures générales permettant de compenser les pertes de pouvoir d’achat,

• le développement de l’emploi public statutaire par des créations nettes, dans les très nombreux secteurs qui en ont besoin et des moyens financiers à la hauteur des besoins du service public,

• la mise en paiement immédiate de l’indemnité compensatrice à l’indemnité de résidence pour les agents affectés dans les ex-communes minières de Moselle.

La FSU Moselle appelle tous les collègues à se mettre en grève le mardi 26 janvier, à se rassembler unitairement à 14h30 place St Thiébault à METZ afin de construire les conditions de réussite de cette journée pour la défense de nos salaires et pour refuser la réforme du collège.