Le 26 avril nos camarades comparaissaient pour « outrage aux forces de l’ordre » (Yann, CGT PSA Trémery) et « rébellion et violence sur agent » (Denis, CGT communaux de Metz) lors du blocage/sit-in le 17 mars du pont à l’entrée de la fac. Ils militent tous deux au NPA et à Basta !. Leur avocate a très énergiquement plaidé la relaxe. La sanction demandée a été présentée comme manifestation de la clémence, "ce n’est pas l’affaire du siècle, il n’y a pas mort d’homme, pas de blessé" dira le procureur… Si les prévenus risquaient effectivement des peines beaucoup plus lourdes, l’amende réclamée par le procureur n’en constitue cependant pas moins une injustice flagrante car les seules victimes ici, ce sont Yann et Denis ! Pas d’ITT pour les policiers… Leur seul traumatisme, un doigt d’honneur outrageant. Par contre, Yann a été matraqué et son arcade sourcilière éclatée a nécessité 5 points de suture. Blessé à 17h, il ne sera soigné à l’hôpital que dans la nuit entre 1h et 2h. C’est le chirurgien qui devra insister pour qu’on lui ôte les menottes. Il aura 4 jours d’ITT. Précisons que « l’outrage » (qu’il reconnaît) a eu lieu au moment où les pompiers l’emmenaient pour le soigner et c’est alors que les CRS l’ont arraché des mains de ceux-ci… « L’agression » de Denis sur les policiers (qu’il ne reconnaît pas bien sûr) a eu lieu alors qu’il était à terre avec 3 policiers sur lui, il est donc assez logique que le seul blessé dans l’histoire, c’est lui (7 jours d’ITT)… A noter lors de ce procès, le réquisitoire surréaliste du procureur : « en 68, sur les barricades, je criais, CRS, SS ! »…Il a étalé sa méconnaissance des faits : « des milliers de manifestants se dispersent aux injonctions de la police et vous restez dans le carré des irréductibles » alors que le 17 mars seuls 100 à 150 personnes ont participé au blocage, la journée s’étant déroulée en grande partie en assemblée générale… A souligner que l’avocate a imposé le visionnage d’une vidéo d’un étudiant (militant de l’UEC) : malgré son caractère forcément amateur, elle a démontré le caractère pacifique du sit-in. Enfin, il faut dire toute l’importance des 2 rassemblements de soutien, 150 et 100 personnes avec plusieurs organisations (CGT, CNT, FSU, Solidaires, Basta !…) l’importance des témoignages, de la campagne politique de solidarité. Et c’est très logiquement que plainte a été déposée pour violences policières