Courrier commun CGT FSU SGEN CFDT Unsa Education FCPE Ligue de l’Enseignement

L’intersyndicale Education de la Moselle a décidé d’interpeller les parlementaires et les candidat(e)s aux élections sénatoriales.

Ci dessous le courrier qui leur a été adressé :

Madame, Monsieur,

l’ensemble des organisations engagées dans le collectif « L’Éducation est notre avenir » en Moselle s’adresse à vous, élu du département de la Moselle ou candidat aux élections sénatoriales, pour interpeller le gouvernement sur sa politique de restriction budgétaire en matière éducative et mettre un terme au démantèlement organisé du service public de l’éducation.

Comme vous le savez, la Moselle a contribué pour une très large part aux suppressions d’emplois dans l’Éducation Nationale avec plus de 400 postes supprimés. Comme si cela ne suffisait pas, ce sont 80 emplois d’AED (Assistants d’Éducation) qui ont été retirés des établissements de la Moselle au cours de l’été 2011 !
En Moselle, les conséquences de ces retraits d’emplois se font lourdement sentir sur le terrain, dans les établissements, les écoles, les classes. Ainsi, le retrait de 112 postes de professeurs des écoles entraine la fermeture de classes, la baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, des classes maternelles à plus de 30 élèves et la fin de l’aide par les enseignants spécialisés du RASED pour de nombreux élèves. La suppression de 60 postes d’enseignants dans les collèges alourdit encore les effectifs des classes et conduit les établissements à restreindre le choix des options ou des Langues Vivantes. Dans les lycées de la Moselle (lycées généraux et technologiques comme lycées professionnels), les 231 emplois supprimés dégradent encore les conditions d’étude et de réussite des élèves et aggravent les difficultés crées par la réforme du lycée et celle de la voie professionnelle. A tous les niveaux, les remplacements ne peuvent plus être assurés et les établissements relevant de l’Éducation Prioritaire sont, autant que les autres, concernés par le manque de moyens. La démolition de la formation initiale des enseignants met en difficulté les jeunes enseignants ainsi que les élèves dont ils ont la charge.

Les acteurs de l’éducation n’en peuvent plus et alertent les élus de la Nation.

La jeunesse représente l’espoir et l’avenir de notre pays. Son destin est intimement lié à l’éducation et la formation. Aussi, les organisations rassemblées au sein du collectif « L’Éducation est notre avenir » vous demandent-ils solennellement de vous engager sans ambages en faveur de l’Éducation et de la Formation en obtenant du gouvernement de mettre un terme à cette orientation politique destructrice et ceci dès le vote au parlement du budget 2012 en renonçant aux 14 000 suppressions de postes annoncées.

Par ailleurs, alors que des échéances politiques nationales se préparent, nous souhaitons que vous nous fassiez part de votre position sur les choix budgétaires à venir. Pensez-vous qu’il faut continuer à supprimer un poste sur deux d’enseignants qui partent en retraite ?

Nous ne manquerons pas de rendre publiques vos réponses aux niveaux local et régional. L’absence de réponse ne pourra être interprétée que comme un signe de mépris vis-à-vis des questions éducatives.

Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations respectueuses de l’intérêt du service public d’éducation nationale.