Depuis quelques années, la Fonction Publique est au centre des débats et des enjeux sociaux et économiques.

Certains la montrent sans cesse du doigt – elle coûterait beaucoup trop chère aux contribuables et ne serait pas efficace – et tiennent des propos acerbes contre les fonctionnaires – des privilégiés grassement payés et trop nombreux.

D’autres, dont nous sommes, considèrent qu’elle est un outil irremplaçable pour notre société, vecteur de progrès pour toute la population.

FERC-CGT, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-EDUCATION

Dans l’Education nationale les mobilisations s’amplifient et portent l’exigence de moyens pour la réussite et la démocratisation du système éducatif.

Chiffres grève du jour

Le budget 2008 qui sera appliqué à la prochaine rentrée est donc fortement contesté.

Ces mobilisations s’opposent aux 11200 suppressions de postes qui entraîneront des classes surchargées, rendant impossible le suivi individuel des élèves.

En Moselle, cela se traduit pour les écoles malgré une dotation positive de 11 postes par 83 retraits et 36 blocages de postes contre 52 ouvertures. L’utilisation des moyens permet à peine de rattraper les retards constatés notamment pour les remplacements et l’enseignement spécialisé.

Dans les collèges et lycées, cela va conduire à des disparitions de formations et d’options et la fin de dispositifs pédagogiques et de soutien innovants.

Conjuguée aux retraits de moyens, la mise en place précipitée, sans réflexion préalable et sans concertation suffisante, du bac pro 3 ans dans les lycées professionnels, suscite des inquiétudes légitimes quant à la prise en charge des élèves en enseignement professionnel en particulier ceux qui sont en difficulté.

Cette politique se traduit notamment par 377 retraits de postes d’enseignants au niveau académique, dont 98 dans les collèges de Moselle et 41 disparition de postes administratifs dans notre Académie.

Dans les écoles, les projets de programmes traduisent une vision passéiste et rétrograde de l’Ecole, ainsi qu’un recul pédagogique et didactique. Ils remettent en cause les cycles et s’accompagnent d’une apparente volonté d’externaliser l’aide aux élèves en difficulté en rejetant la responsabilité de l’échec scolaire sur les familles.

Ce budget de rigueur et les suppressions de postes qui en découlent aurait des conséquences néfastes sur la qualité du service public dans l’Education nationale et dans l’Enseignement Agricole Public. Il se traduirait par une aggravation des conditions de travail pour l’ensemble des personnels (enseignants, ouvriers, administratifs, personnels de santé, sociaux, …)

Les annonces budgétaires, la volonté de ne pas remplacer le départ en retraite d’un fonctionnaire sur deux pour les prochaines années, en lien avec la Révision Générale des Politiques Publiques et le projet de loi sur la mobilité, confirment que cette politique de régression pourrait s’installer dans la durée.

La transformation de l’Ecole implique une toute autre dynamique pour le système éducatif et pour les métiers de l’éducation.
Pour obtenir des budgets ambitieux qui permettent une transformation de l’Ecole,
Pour mettre en oeuvre une autre politique éducative visant la réussite de tous les élèves

Les organisations signataires appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations en cours au plan national et local.