La SDCCER (Service Diocésain de la Catéchèse, du Catéchuménat et de l’Enseignement Religieux) vient d’adresser par les soins de la DSDEN une note aux écoles de la Moselle. Cette note y affirme le  le caractère obligatoire de l’enseignement religieux catholique et sa volonté d’imposer la connaissance de la foi chrétienne à tous les élèves qu’ils soient croyants ou pas.

En 1919, au moment du retour à la France des trois départements d’Alsace-Moselle,  les autorités catholiques de l’époque, firent campagne contre l’école « sans Dieu ». Dans un souci d’apaisement, le gouvernement de l’époque accorda un statut spécifique pour l’enseignement religieux à raison de quatre heures par semaine dans les écoles publiques des trois départements recouvrés. Afin de respecter la liberté de conscience, une circulaire ministérielle datée de 1933, instaura pour les familles la possibilité de dispenser les élèves de cet enseignement.

A ce jour le Statut scolaire local se limite à une heure d’enseignement religieux par semaine sur le temps scolaire mais plus de la moitié des élèves en sont dispensés. Ainsi, tous les élèves d’Alsace-Moselle, par rapport au reste de la France, sont privés d’une heure d’enseignement hebdomadaire et ne suive plus que 23h d’enseignement au lieu des 24h00 ! Pour mettre fin à cette discrimination flagrante , l’Observatoire de la Laïcité (un organisme officiel placé auprès du premier ministre) avait en 2015 suggéré de placer cette heure en dehors de l’enseignement obligatoire. Cette proposition de bon sens, qui avait pourtant l’assentiment d’une majorité d’ organisations syndicales (dont la FSU-SNUIPP) et de fédérations de parents d’élèves ne fut jamais mise en œuvre.

LA FSU- SNUIPP demande de ne pas céder aux injonctions de l’Évêché et a écrit au DASEN pour lui faire part de notre étonnement et de notre consternation face à ce tract prosélytique !

Dès la rentrée scolaire prochaine, la FSU-SNUipp Moselle reprendra contact avec les partenaires de la défense de l’Ecole publique et laïque pour mener une campagne en faveur de la mise en œuvre des recommandations de l’Observatoire de la Laïcité.

La lettre au DASEN concernant la note de la SDCCER