Des suppressions de postes déjà inacceptables mais de plus supérieures à la dotation académique.

Les représentants de la FSU ont dénoncé dès le précédent CTA le fait que les projets de DHG en lycée laissaient augurer de suppressions de postes plus nombreuses que prévues dans les documents du CTM. En effet, et indépendamment des décisions de transfert (BTS et LP), ce n’est pas un solde négatif de 5 postes qui apparait en lycées généraux et technologiques, mais près de 80 et ce n’est pas un solde neutre en LP, mais de plus de 40 retraits, avec de trop nombreuses mesures de carte scolaire. Il existe aussi un différentiel négatif sur les postes en collège.

La pratique n’est pas nouvelle ? Cela ne la rend pas plus acceptable. Elle est plus visible et du coup son impact plus fort proportionnellement. Tous les cadres nationaux et académiques ont communiqué sur le caractère réduit des suppressions de postes en Lorraine. Faut-il en conclure que cette communication a été mensongère ? Que penser par ailleurs des timides créations de postes dans l’académie ?

En tout cas, vous nous avez dit, Madame la Rectrice, que la proportion d’heures supplémentaires par rapport aux moyens alloués aux académies s’imposait à nous. C’est vrai que les quotas d’heures supplémentaires pèsent sur la préparation de rentrée de nombreux établissements. La FSU continuera à faire campagne contre cette pratique délétère pour les équipes pédagogiques, mais aussi pour la qualité du service public d’éducation.

Cette année plus que jamais, nous sommes vigilants à ne pas voir apparaître de mesures concernant des collègues. Nous réitérons notre alerte auprès de notre hiérarchie sur l’état des personnels. Alors qu’il est de plus en plus question de souffrance au travail, nous demandons à ce qu’on préserve les personnels, que ce soit en terme de mesures de carte scolaire, de dispositif de reconversion, de pressions pour effectuer des compléments de service et pour accueillir les différentes catégories de jeunes collègues qui vont arriver dans les établissements,…

Des décisions prises sans concertation préalable.

La FSU LORRAINE constate et dénonce les décisions prises sans concertation, y compris impérative, des conseils d’administration des EPLE : fusions d’agences comptables, arrivée de collègues recrutés sur le dispositif Emploi d’Avenir Professeur par exemple. Elle demande le report de toute décision formellement non conforme.

Des orientations pour l’Ecole bien en-deçà des enjeux.

Cette semaine, l’examen de la nouvelle loi d’orientation sur l’Ecole a commencé au Parlement. On peut avoir une appréciation mesurée de cette loi, qui de toute façon est très générale dans son contenu. Notre ministre a selon nous sous-estimé l’attente des collègues concernant leurs conditions de travail et le sens de leurs métiers, ainsi qu’en terme de choix de gestion (nous voulons parler du rejet très large des techniques de management dans notre secteur). Une véritable refondation de l’Ecole ne peut se faire contre ses personnels. Elle ne peut non plus se faire sans eux. C’est ce que la FSU portera dans la manifestation nationale qu’elle organise le 6 avril prochain.