EDITO :

Cet éditorial est mon dernier. Je vais quitter en effet le secrétariat général de la FSU, tout en y continuant mon rôle militant, en raison de l’incompatibilité de mes nouveaux mandats à Thionville après les élections municipales de 2008.

Carte judiciaire, carte scolaire, carte hospitalière, carte militaire, carte vitale….

Dans cette partie de cartes, le Président Sarkozy poursuit son rôle destructeur.

Il est de surcroît provocateur lorsqu’il se félicite lors d’un conseil national de l’UMP le 3 juillet 2008 que “désormais, lorsqu’il y a une grève en France, on ne s’en rend pas compte”.

Pourquoi, si les mouvements sociaux de 2007-2008 étaient tellement anodins, s’ingéniait-il presque à chaque fois à créer un contre- événement médiatique, y compris en étalant les frasques de sa vie privée ?

Pour autant, cette affirmation doit interroger le mouvement syndical.

Il faut tirer les leçons des mobilisations de l’année 2007-2008 pour préparer celles de 2008-2009.

Au-delà d’un niveau de mobilisation généralement satisfaisant et du succès incontestable de la manifestation nationale du 18 mai à l’initiative de la FSU seule, l’impossibilité de fédérer les revendications sociales et de construire des actions communes afin d’éviter une multiplication d’actions aux mots d’ordre, tous nécessaires et légitimes, mais dispersées, à l’exemple de celles du mois de juin finalement stériles, de créer une véritable unité syndicale et de sortir par exemple du jeu des grandes confédérations syndicales qui se refusent à associer pleinement les « petites fédérations » comme la FSU, à l’instar du 22 mai, montre à tous le chemin qui reste à parcourir.

La FSU veut prendre toute sa place dans la dénonciation des politiques mises en œuvre et dans la démonstration que d’autres choix plus humains, plus solidaires et finalement plus efficaces (pour parler comme le gouvernement) existent. Elle construira avec les personnels dès la rentrée les initiatives qui permettront de construire le rapport de force pour nous faire entendre.

C’est pourquoi un seul mot d’ordre pour juillet-août : profitons bien des vacances d’été largement méritées et soyons prêts et déterminés dès la rentrée !

Je souhaite enfin au nom de la FSU MOSELLE, grâce à ce bulletin de juillet, une bonne et heureuse retraite à nos collègues, militants et adhérents de la FSU :

Roland, Piero, André …….

Philippe NOLLER