C’est bien parce que la mobilisation des personnels du 20 novembre avait été exceptionnellement forte que le gouvernement a été obligé d’ouvrir une négociation salariale le 17 décembre. Las ! Le ministre de la Fonction publique n’est arrivé qu’avec des propositions « cache misère », inacceptables pour les organisations syndicales, qui ont alors décidé de boycotter deux réunions fin décembre.
Le ministre le dit clairement : les changements d’échelon des fonctionnaires suffisent à augmenter leur pouvoir d’achat ! Il n’est donc pas question de rattrapage et encore moins de mesures générales pour tous. En refusant la revalorisation du point d’indice, en voulant individualiser les mesures de promotion, le ministre remet en cause le principe même de la négociation collective des salaires dans la Fonction publique. Les annonces sur la nouvelle gestion des ressources humaines dans le cadre de la réforme des politiques publiques ont accru les inquiétudes des organisations syndicales sur le devenir du statut de fonctionnaire. De plus, aucune mesure n’est envisagée concernant les retraités qui ont vu l’évolution de leur pension ne pas suivre celle de l’inflation. Le sentiment d’amertume en rajoute à la colère : les fonctionnaires sont bien la dernière roue du carrosse, ceux que l’on doit « dégraisser » pour payer les cadeaux du « paquet fiscal ». Ils seront donc à nouveau en grève le 24 janvier !
Les services publics, c’est aussi l’Education nationale et la nécessité d’emplois et de moyens pour assurer la réussite de tous les élèves. Aucune réponse n’a été donnée après les interpellations du 20 novembre. Les répartitions de postes par académie pour la rentrée prochaine viennent d’être communiquées : elles vont contribuer à détériorer l’offre d’éducation dans des régions déjà durement touchées.