OUI, IL EST UTILE DE SOUTENIR L’EMPLOI DANS LA FONCTION PUBLIQUE ET POSSIBLE D’AUGMENTER LES SALAIRES.
Contrairement à ce qui ressort de la campagne de désinformation menée par les pouvoirs publics, la part des richesses produites dans le pays, mesurée par le PIB, consacrée aux rémunérations des agents de l’Etat ne cesse de reculer. Entre 1999 et 2005, elle est passée de 4,38 % à 3,99 % (0,39 point qui représentent quelque 6 milliards d’euros soit près de 9 % de la masse salariale).
La part des « charges » de personnels dans les établissements de santé dans l’ensemble des charges décroît de 69,1% en 2000 à 66,6% en 2004.
La part des dépenses de personnels dans les dépenses totales des collectivités territoriales atteint en 2004 le même niveau qu’en 2000, 22% alors qu’elle s’élevait à 22,7% en 2003. Dans les collectivités, l’emploi augmente ; les rémunérations individuelles diminuent.
Le gouvernement s’est lui-même enfermé dans un certain nombre de contradictions, par son choix délibéré de se priver de recettes au travers d’une politique fiscale ni juste ni justifiée, qui ignore les besoins de solidarité et ceux des services publics. Au total, la masse des salaires et pensions versés dans les trois versants de la Fonction Publique a reculé, par rapport au PIB, de 0,25%, entre 1999 et 2005.
C’est inacceptable au regard des besoins du service public.
Incohérent au regard de la situation de l’emploi.
Inconséquent au regard du rôle de l’emploi dans la croissance.
Les salaires sont un élément de la croissance par la consommation. Ils influent ainsi sur l’emploi et sur les recettes fiscales et les ressources de la protection sociale.
Augmenter les salaires et défendre l’emploi, pour les fonctionnaires comme pour l’ensemble des salariés, c’est socialement juste et c’est économiquement efficace.