Devant la mobilisation citoyenne pour le retrait du décret Edvige (fichage généralisé de la population), le gouvernement fait semblant de reculer en retirant les informations sur l’orientation sexuelle et l’état de santé ainsi que le fichage des militants politiques, syndicaux et associatifs.
Chassée par la porte, EDVIGE revient par la fenêtre !
En réalité, le texte instaurant EDVIRSP (EDVIGE 2) va bien au-delà du dispositif antérieur (décret de 1991). Autrefois, on fichait « les personnes qui pouvaient porter atteinte à la sûreté de l’Etat et à la sécurité publique par le recours ou le soutien actif apporté à la violence ». Aujourd’hui, on veut ficher les « individus (dès l’âge de 13 ans) dont l’activité individuelle ou collective indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique ». La référence à l’action violente disparaît. On passe du fichage des personnes ayant recours à l’action violente au fichage de toute personne impliquée dans la vie politique, associative, syndicale, religieuse…
En outre, le nouveau projet de décret ne prévoit aucun progrès sur des points fondamentaux : délimitation des fonctionnaires de police y ayant accès, droit des citoyens à la rectification des informations erronées…Le gouvernement prétend avoir abandonné le fichage sur l’orientation sexuelle et la santé. Cette reculade n’est qu’une mascarade puisque EDVIGE 2 prévoit de ficher les origines « raciales », le comportement (donc l’orientation sexuelle), les déplacements et même l’environnement (c’est-à-dire les amants, les amis comme la famille)…Il ne reste que trois semaines avant que la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) rende son avis et le projet ne devienne réalité.
Le Collectif messin « non a Edvige » mènera les actions suivantes :
Collecte de renseignements sur la vie privée des citoyen(ne)s à l’aide de « questionnaires Edvige » pour faciliter le travail de la police ( Jeudi 16 Octobre 14H00 Colonne Merten à Metz et à l’île du Saulcy) …
dépôt des questionnaires à l’hôtel de Police à 18H
appel aux citoyen(ne)s pour signer la pétition afin d’obtenir l’abrogation du fichier Edvige