Prise de parole de fin de manifestation du 28 septembre 2006
Nous sommes 200 aujourd’hui à manifester dans les rues de Metz à l’appel des fédérations FERC CGT / FSU / SGEN-CFDT / UNSA Education , avec le soutien des parents d’élèves à l’appel de la FCPE, des lycéens à l’appel de l’ULM, des étudiants à l’appel de l’UNEF.
Nous sommes rassemblés ici pour dénoncer le projet de loi de finances 2007, 15000 suppressions de postes dans la fonction publique, et c’est l’Education Nationale qui paye le prix fort avec la suppression de 8701 équivalent temps plein travaillé dont 400 postes en moins chez les administratifs, 135 postes perdus dans l’enseignement technique agricole. Ces décisions s’ajoutent aux coupes intervenues depuis 2003 qui représentait 1 création pour 45 élèves de plus dans le premier degré, 1 suppression pour 8 élèves de moins dans le second degré : où est la logique démographique !
La Moselle, ces dernières années, a payé le prix fort de la politique gouvernementale de diminution des dépenses publiques : ce sont 600 postes perdus en 10 ans dans le premier degré et 400 postes dans le second degré au cours des trois dernières années ! Quel prix va devoir encore payer la Moselle à la rentrée prochaine !
Ces suppressions successives ont entraîné une dégradation des conditions de travail des personnels, des conditions d’apprentissage des élèves et de leur réussite scolaire :
- L’école maternelle est sacrifiée : le taux d’accueil des moins de 2 ans a baissé de 50% en 5 ans et les effectifs moyens sont de plus en plus élevés. (82 classes à plus de 28 élèves et 35 à plus de 30 élèves)
- De grosses difficultés de remplacement : un sondage réalisé en janvier 2006 a recensé 487 journées non remplacées sur 182 écoles de Moselle.
- La suppression des décharges de direction en ne comptant plus les classes d’adaptation : 22 directeurs touchés en Moselle et même en zone d’éducation prioritaire !
- Réduction des options dans les collèges et lycées.
- Suppressions de dédoublements en collèges.
- Suppression d’une demi-heure d’enseignement à tous les élèves de Cinquième et Quatrième pour financer les fameux 1000 postes "ambition réussite".
- Suppression des TPE en Terminale
- Réduction des filières dans la voie professionnelle et technique
- Renoncement à faire réussir tous les élèves avec le retour de l’apprentissage à 14 ans.
- Rentabilisation au maximum des enseignants (remplacements de Robien, remise en cause des décharges de service, introduction de la bivalence.
- Diminution drastique des recrutements (suppression de 3600 postes de stagiaires inscrits au budget 2007).
- Développement du chômage avec des milliers de non titulaires non réemployés et dans le même temps développement d’emplois de plus en plus précaires avec les recrutements de vacataires, de contractuels ou d’emplois aidés à durée de plus en plus courte.
Les personnels de l’Education Nationale, les parents d’élèves, les lycéens, les étudiants, en manifestant aujourd’hui, veulent imposer d’autres choix, veulent peser sur les choix d’aujourd’hui et de demain pour l’Education.
L’an passé, la vaste mobilisation unitaire contre le CPE a permis de faire annuler une loi déjà promulguée, il nous faut construire une mobilisation sociale de même ampleur avec pour objectif de faire reculer le gouvernement sur son projet de budget.
Un autre avenir pour les enfants et les jeunes est possible.