La FSU Lorraine s’oppose vivement au projet de fermeture du site IUFM de Metz Paixhans.
La FSU dénonce les pressions financières exercées par l’Université Henri Poincaré sur sa composante IUFM :réduction drastique du budget de fonctionnement, non prise en compte des spécificités de l’IUFM dans sa mission de formation des futurs enseignants et des moyens financiers qu’elles devraient entrainer.
Comment peut-on décider de la fermeture d’un site IUFM sur la ville de Metz !
Les locaux sont occupés par l’IUFM à titre gracieux. Quel déni des conditions d’étude et de travail des étudiants et personnels ! La FSU ne peut l’accepter.
Certes, un autre site IUFM existe à Montigny les Metz, certes le nombre d’étudiants en Master a baissé. Mais cela est consécutif à la diminution drastique du nombre de postes aux concours ! La FSU considère que ce nombre de postes doit augmenter rapidement, eu égard des besoins. Les étudiants seront alors plus nombreux et le seul site IUFM de Montigny serait dans l’incapacité d’accueillir tout le monde.
Que dire de la situation des personnels administratifs, des formateurs qui seront déplacés, à l’IUFM de Montigny ? à l’université de Metz ? de Nancy ?
Que dire du coût généré par ce déménagement ? Pour la FSU, il s’agit d’un gâchis financier et humain qui n’est pas admissible. Nos collègues seraient soumis à la pression d’un déménagement forcé pour retrouver des locaux inadaptés.
Les locaux très adaptés à la formation de futurs enseignants (salle de conférence, salles informatique, gymnase, proximité des écoles d’application de Metz) seraient abandonnés ou vendus par le conseil général (propriétaire des locaux) !
Pour la FSU, le site de Metz Paixhans peut accueillir des organismes de recherche vitrines de l’IUFM tel que le pôle image en gestation ou un laboratoire de recherche en science de l’éducation …
La FSU exige :
un moratoire sur toute fermeture de site géographique.
la mise à profit de ce moratoire pour élaborer, dans un esprit de concertation et de coopération de tous les acteurs, une politique immobilière qui ne brade pas l’outil de travail et qui s’inscrive dans une réflexion sur le long terme,
la priorité donnée aux conditions d’étude et de travail des étudiants et personnels,
l’analyse par les « autorités » de l’Université Henri Poincaré (Présidence, Vice-présidents du CEVU, DRH…) de la complexité de l’IUFM et de ses missions, plutôt que des jugements hâtifs sur la surcapacité de l’IUFM et la volonté de procéder au démantèlement des sites comme celui de Metz Paixhans.
La FSU Lorraine et ses syndicats (SNASUB, SNEP, SNES, SNUEP, SNESUP, SNUipp, UNATOS) affirment leur détermination à se mobiliser et à élargir la mobilisation pour préserver l’avenir de la formation des enseignants et de tous les sites IUFM de Lorraine. Ils invitent tous les défenseurs de l’Ecole Publique à les rejoindre dans ce combat qui est un élément décisif de la lutte contre la remise en cause du Service Public d’Education.