Alors que le pays s’enlise dans la crise, le président de la république a annoncé une nouvelle réduction de la dépense publique qui s’est déjà traduite par la baisse de nos salaires et une réduction considérable des emplois quand dans le même temps, la précarité perdurait dans la fonction publique.
Trente ans après la loi fondatrice du statut des fonctionnaires, un agent sur cinq est aujourd’hui en situation de précarité dans la fonction publique qu’il soit contractuel ou en emploi aidé.
La loi de mars 2012, dite « loi Sauvadet » débouché des négociations de 2011 traduit le protocole d’accord sur les non titulaires ; force est de constater que si des réponses partielles ont été arrachées, l’on est loin du compte.
Cette loi était censée résorber les situations de précarité par la CDIsation ou des titularisations. Mais les conditions d’éligibilité sont très restrictives qu’elles portent sur l’emploi occupé ou sur le taux d’activité, et aucune création de poste de fonctionnaire n’a été prévue. Dans ces conditions, certains services de l’Etat pourraient se retrouver en rupture de fonctionnement à l’échéance des contrats sur emplois vacants. Le bilan d’étape est aujourd’hui bien difficile à dresser, mais il est certain que la mise en œuvre a révélé bien des difficultés dans les différents secteurs qu’il s’agisse des ministères ou des employeurs publics.
La loi de déontologie des fonctionnaires va être débattue au Parlement. C’est une occasion de faire modifier la loi Sauvadet dont la FSU avait pointé dès le départ les insuffisances.
Plus généralement, la FSU revendique un plan de titularisation rapide. Les droits collectifs des agents doivent être améliorés dans un souci d’équité et de transparence notamment par le biais des CCP (commissions consultatives paritaires).
Les emplois aidés, exclus d’emblée de la négociation, se sont également multipliés sans que l’objectif de formation permettant une véritable insertion professionnelle ne soit quasiment jamais atteint. La FSU agit avec les personnels pour améliorer leurs conditions de travail, de rémunération et la possibilité d’accéder à un statut qui leur garantisse le maintien dans l’emploi s’ils le souhaitent, des perspectives de carrière et le droit à une véritable formation.
La FSU reste convaincue que notre pays a besoin de sa Fonction publique, de l’ensemble de ses services publics. Ils sont un puissant levier pour lutter contre les inégalités et les injustices sociales mais aussi pour lutter contre le chômage et la précarité. Les employeurs publics doivent garantir la sécurité à l’ensemble de leurs agents