Après les fermetures des sites de Longwy et de Metz-Paixhans que rien n’imposait, l’université de Lorraine poursuit sa politique de liquidation des sites emblématiques de l’ESPE. C’est maintenant le site de Montignylès-Metz qui est menacé de “transfert” vers le Saulcy avant celui de Maxéville vers la Faculté des sciences et techniques de Vandœuvre-lès-Nancy, voire à terme ceux de Bar-le-Duc et d’Epinal. Cette annonce n’est certes pas nouvelle, mais le président de l’université de Lorraine ne répond toujours pas aux interrogations légitimes des personnels
Pourquoi transférer un site de proximité qui satisfait aux missions de l’ESPE, proximité pour les usagers et proximité pour les partenaires ?
Pourquoi déplacer un site dont les capacités d’accueil sont favorables et permettent l’accroissement des promotions d’étudiants (accroissement bien réel) vers un autre que l’on sait d’ores et déjà sous dimensionné ?
Pourquoi ne pas conserver et valoriser un site accessible, qui favorise l’organisation de manifestations en lien avec sa destination universitaire (par exemple l’université du temps libre ou des colloques) voire l’accueil de structure de recherche en sciences de l’éducation ?
Le seul et bien dérisoire argument du Président de l’université de Lorraine relève d’une question immobilière.
Au prétexte du Plan campus, il est prêt à casser les dynamiques de travail qui se sont mises en place depuis
que les sites messins ont été réunis à Montigny-lès-Metz. Il est prêt à mettre les personnels et les usagers en
difficulté en détériorant leurs conditions de travail et d’études. Il est prêt à le faire, alors que les personnels ont affronté et continuent de subir des réformes et restructurations à répétition pour une formation des enseignants devenue illisible. Quand les personnels pourront-ils enfin se consacrer pleinement à leur métier ?
Contrairement à ce que dit le Président de l’université de Lorraine, il ne s’agit pas d’un simple “transfert”, mais bien de poursuivre une politique de démantèlement de la formation des enseignants. En brisant net le travail des collègues qui faisaient de Montigny-lès-Metz un site efficace, ancré dans son territoire et attractif,
le Président “joue” avec les personnels et les usagers. Qu’on ne s’y trompe pas, derrière cette pseudorationalisation
immobilière, des emplois sont menacés, tout comme les missions même de l’ESPE. Or ce dont l’ESPE a besoin, c’est d’une action au plus près des partenaires et des établissements scolaires d’application.
Le déménagement forcé sur le site du Saulcy va à l’encontre de cela.
C’est aussi ce qu’écrit le maire de Montigny-lès-Metz et Président de la Communauté d’agglomération MetzMétropole dans un courrier adressé au Président de l’université de Lorraine : il s’oppose « totalement au projet de déménagement de l’ESPE de Montigny-lès-Metz sur le Campus du Saulcy », non seulement parce que ce projet fragilise l’ensemble du site messin au sein de l’université de Lorraine, mais aussi parce qu’il est réalisé sans véritable débat sur son intérêt. Il s’agit d’une décision unilatérale, écrit-il. Faut-il ajouter que les personnels n’ont jamais été associés à cette décision, pas plus qu’ils ne l’ont été lors de la liquidation des anciens sites, mais qu’ils ont été placés devant le fait accompli ? Cette situation est inacceptable !
Les personnels et les usagers ne doivent pas être la variable d’ajustement des projets de “rationalisation” immobilière de l’université de Lorraine.
Les personnels et les usagers ne doivent pas être la variable d’ajustement des projets de “rationalisation” immobilière de l’université de Lorraine.
Les organisations signataires demandent la suspension immédiate du projet de transfert du site de Montigny-lès-Metz (et des autres à venir).
Elles interpellent le Président pour qu’il lance des concertations approfondies avec l’ensemble des personnels et les partenaires de l’ESPE en préalable à toute décision concernant l’avenir de cette structure indispensable pour l’avenir de la formation des enseignants.