Pour la FSU, les conditions dans lesquelles se tient ce CTSD ne sont pas satisfaisantes. Comment effectuer un travail efficace en Comité sur des documents que nous allons découvrir en séance ?
Il ne s’agit pas de remettre en cause les personnels. Leur travail est devenu excessivement difficile dans un cadre de restrictions d’emploi massives dont est victime l’Education Nationale, tant dans les secteurs enseignants que dans les services administratifs. Les changements politiques avec des annonces officielles tardives, par exemple sur l’organisation de l’année de stage pour les lauréats des concours 2012, n’ont pas facilité le travail d’ajustement.
Dans le premier degré, tous les élèves de la Moselle vont être touchés d’une manière ou d’une autre par des suppressions de postes beaucoup trop nombreuses : le nombre d’élèves par classe qui va augmenter, un enseignant de RASED qui ne viendra plus dans l’école aider les élèves en difficulté, bon nombre de remplacements qui ne seront plus assurés, l’enseignement des langues qui n’aura sans doute plus lieu dans bon nombre d’écoles.
L’annonce de mesures d’urgence pour la rentrée 2012 (1000 postes supplémentaires à la rentrée) ne suffira malheureusement pas : en effet la Moselle ne dispose que de 6 postes supplémentaires pour la rentrée 2012. Il y a encore bon nombre de besoins ! Il restera des écoles élémentaires avec une moyenne supérieure à 25 élèves par classe ! En maternelle, il restera également des écoles avec une moyenne supérieure à plus de 30 élèves ! Les moyens ne sont vraiment pas à la hauteur des besoins !
Le premier effort national de 1000 postes en direction du primaire constitue une rupture avec les politiques menées précédemment. D’autres signes seront nécessaires. Il y a urgence en Moselle de concrétiser sur le terrain les ouvertures de classes, les moyens affectés à la lutte contre la difficulté scolaire (RASED) mais aussi le remplacement dans les classes.
Dans le second degré, la FSU relève de trop nombreuses situations où l’accueil des élèves se fera dans des conditions dégradées. On peut se demander si l’accueil de tous les élèves dans l’établissement de secteur pourra être assuré.
Au vu des prévisions du mois de mars, il faudrait ouvrir une centaine de divisions supplémentaires pour assurer partout des effectifs ne dépassant pas 28 élèves par classe. Ceci représenterait l’équivalent de 170 ETP. Lors du CTSD de mars, nous avions repéré que dans 36 collèges de la Moselle 166 divisions dépassaient les 29 élèves par classe.
Il faut ouvrir 38 divisions supplémentaires pour, en abaissant le nombre d’élèves par classe, améliorer significativement les conditions d’étude des élèves. Quelles sont les décisions prises pour les collèges de Moselle repérés comme étant « en tension » ?
L’octroi d’une décharge de service de 3 heures pour les enseignants stagiaires du second degré est un premier pas vers le retour à une véritable formation des maîtres. Il importe de tout faire pour que cette décharge de service soit réellement effective en créant les BMP nécessaires. Il ne saurait être de question de les imposer en heures supplémentaires aux autres membres des équipes pédagogiques.
Le manque de moyens et d’enseignants entraîne certains chefs d’établissements à recourir à des pratiques douteuses : pressions sur les collègues pour imposer des heures supplémentaires, chantage à l’emploi du temps et au service, menaces de disparition de sections européennes… De même, des élèves sont incités à abandonner certaines options comme le latin.
Nous attendons des signes concrets de la mise en place de la nouvelle politique de l’Education voulue par le nouveau Ministre. Les 6 postes supplémentaires attribués au premier degré en Moselle ne peuvent pas suffire.