L’objet principal de ce CDEN est de dresser le bilan de la rentrée 2012 dans les écoles et les collèges de la Moselle. Celle-ci est la dernière préparée par l’ancien gouvernement, qui mettait en œuvre, au nom de la Révision Générale des Politiques Publiques, des retraits massifs d’emplois dans la Fonction Publique, et notamment dans l’Education Nationale.
Les suppressions dans notre département ont été d’une ampleur sans précédent avec, depuis 2010, 260 postes supprimés dans le 1er degré et 160 dans les collèges du département.
Les recettes pour y parvenir sont connues : suppression des RASED, alourdissement des effectifs, pression sur les heures supplémentaires… des mesures qui dégradent aussi bien les conditions d’apprentissage et de réussite des élèves que les conditions de travail des personnels.
Les ajustements de rentrée mis en œuvre par la nouvelle équipe gouvernementale n’ont pas été en mesure de corriger les effets destructeurs de la politique menée par L Chatel.
Les 6 postes complémentaires pour le 1er degré en Moselle n’ont évidemment pas permis de régler toutes les situations à problèmes de cette rentrée, Monsieur le Directeur Académique étant même contraint d’élever les seuils d’ouverture jusqu’ici appliqués pour réduire drastiquement ,à la hauteur du manque de moyens, la liste des écoles, qui auraient eu droit à la création d’une classe complémentaire.
Les collégiens de la Moselle ne bénéficient pas non plus des conditions d’apprentissage dont ils ont besoin et auxquels ils auraient droit avec un choix d’option réduit, avec des effectifs par classe pléthoriques, avec des professeurs non remplacés dès le début de l’année scolaire. Qui peut affirmer sérieusement qu’il y a trop de personnels dans l’Education Nationale ?
Enfin, alors que la démographie scolaire est traditionnellement l’argument récurrent pour justifier les retraits de postes, l’enquête rapide de rentrée dans les collèges nous indique que les effectifs constatés (40266 collégiens) à la rentrée sont légèrement supérieurs aux prévisions d’effectifs (40088 prévus).
Il y a nécessité de rompre avec les pratiques et politiques précédentes pour s’assurer que l’Ecole de la République soit réellement celle de la réussite de tous :
La FSU demande ainsi à ce que tous les enfants allophones et/ou roms puissent prétendre à une scolarisation effective et que cette dernière soit liée à la mise en place de moyens en termes de dispositifs d’accueil, de personnels éducatifs et de formations initiale et continue des enseignants de la maternelle au lycée.
Il faut aussi prendre en compte les besoins réels des élèves et collégiens de la Moselle et appréhender la réalité de notre département, souvent ignorée des analyses ministérielles : la Moselle a à la fois sur son territoire toutes les caractéristiques d’un département rural nécessitant un réseau des écoles et des collèges dense et d’un département avec des zones urbaines, dont les populations fragiles économiquement et socialement ont besoin de services publics forts.
En se traduisant véritablement en actes, la refondation de l’Ecole de la République serait alors effective. La FSU a en tout état de cause cette ambition pour l’Ecole.