Déclaration FSU à la sortie de l’Inspection d’Académie.
24 novembre 2009.
Les personnels de l’Education Nationale, à l’appel de la FSU et de la CGT en Moselle, se sont mis en grève aujourd’hui pour réaffirmer leur volonté d’une autre politique pour l’Ecole.
Il s’agit pour nous, personnels de l’Education Nationale, de dénoncer au moment où il est discuté au Parlement, un budget, qui se caractérise par 16 500 suppressions de postes,. Elles s’ajouteraient aux 13.500 suppressions de 2009, aux 11.200 de 2008…
Il est impératif que le gouvernement abandonne le dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
Les conséquences de la politique suivie se font sentir sur l’Ecole :
Dans les écoles, le compte n’y est pas.
Après les remises en causes de la réussite de tous (attaques contre les Rased et la maternelle, aide personnalisée, programmes, ….) l’école maternelle et primaire voit disparaître tous les postes de stagiaire. Ces suppressions ne seront pas contrebalancées par la création de 2182 emplois affichés au titre de l’évolution démographique.
C’est la poursuite d’une logique d’appauvrissement de l’école, génératrice de détérioration des conditions d’enseignement pour les enseignants, pour les élèves.
Une baisse organisée des effectifs.
Alors que la baisse des effectifs élèves est toujours avancée pour justifier les retraits d’emplois, on peut affirmer que celle-ci est organisée. La scolarisation des 2 ans ne cesse de reculer en Lorraine : on est passé de 4865 en 2008 à 3831 en 2009 soit une baisse de 21,3% ! Les 2 ans ne sont plus comptés dans les effectifs des écoles hors ZEP dans la plupart des départements. Le gouvernement a décidé la création de jardins d’éveil pour accueillir les enfants jusqu’à 3 ans, ce qui menace à terme la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.
Des personnels mais pas les crédits !
Dans le 1er degré, un grand nombre d’enseignants sont en surnombre dans les départements. Véritable incohérence, puisque ces enseignants ne peuvent suppléer les manques en matière de remplacement. Les personnels sont là, mais pas les budgets pour les embaucher ! La Lorraine aurait fortement besoin de ces postes pour : renforcer les rased, le remplacement, la formation continue et nommer des maîtres surnuméraires dans les écoles.
Dans les collèges et les lycées, toujours moins !
Depuis 2003, 45.000 postes ont été supprimés dans les seuls collèges et les lycées.
La réalité des collèges et lycées au quotidien sont les postes à complément de service, le recours aux collègues non titulaires. Les difficultés pour assurer le remplacement des collègues sont sans précédent. Qui peut dire sérieusement qu’il y a trop d’enseignants en Lorraine ?
Les personnels administratifs, déjà affectés par un alourdissement de leur charge de travail et à une dégradation de leur condition de travail dans les établissements comme dans les Inspections d’Académie et le Recteur, sont en train de subir une sévère réorganisation des services, avec un projet de regroupement d’agences comptables.
Pour répondre aux problèmes générés par sa propre politique, le Gouvernement a fait le choix du recours aux contrats (AED, AVS, EVS, vacataires ou contractuels,…) plutôt qu’à l’emploi statutaire, contre l’intérêt des personnels et des élèves.
Enfin en Moselle, nous sommes confrontés à la mise en œuvre du schéma départemental des collèges. Lors du dernier Conseil Départemental de l’Education Nationale en octobre la FSU a répété son refus de la mise en place des principales mesures de ce plan : fermeture du collège SCHUMAN à METZ et fusions de collèges, comme à Freyming – Merlebach par exemple.
Quelque soit le dossier que l’on étudie (programmes, revalorisation, formation des maîtres, « réforme du lycée »), le même sentiment et la même analyse demeurent : plus qu’une simple politique d’économie budgétaire, c’est une véritable politique de casse de l’Ecole publique qui est mise en œuvre.
Ce sont bien les conditions de travail des personnels (alourdissement des effectifs,…) et d’apprentissage des élèves qui se dégradent et par cette première journée d’action, nous disons NON à ces orientations.