Injuste et injustifiable, la réduction de 100% à 90% de la rémunération maintenue au titre de l’indemnisation des trois premiers mois en congé maladie à compter du 1er mars pénalise et stigmatise une fois encore les agent·es de la Fonction publique. Cette mesure vient s’ajouter à la suppression de la GIPA, à l’absence de mesures salariales générales en 2024 et au refus d’en prévoir pour 2025.
Cette mesure est aussi une attaque frontale contre un principe fondamental de la Sécurité sociale : protéger celles et ceux qui vivent de leur travail contre les pertes de revenus découlant d’une incapacité à travailler en raison de leur santé.
La FSU demande la suppression de cette mesure inique ainsi que du jour de carence. Elle continue d’être auprès des agent·es et de revendiquer des mesures pour la reconnaissance salariale à laquelle ils et elles ont droit.
Enfin, l’ultime provocation salarial nous est parvenu par un laconique message sur notre messagerie professionnelle il y a quelques jours. Ce mail nous informait qu’il était mis fin, rétroactivement au 1er février, du versement de l’indemnité de difficultés administratives (IDA*) que les fonctionnaires d’Alsace et de Moselle percevaient depuis 1946. Certes, la somme peut sembler dérisoire mais le symbole est fort !
Postes supprimés, salaires déclassés, arrêts maladie ponctionnés… Comment peut-on oser envoyer autant de marques de mépris à l’intention des fonctionnaires !
*L’IDA, instituée par décret du 17 septembre 1946, devait prendre fin à l’achèvement de la
fusion des réglementations applicables dans les trois départements d’Alsace-Moselle et
dans les autres départements métropolitains. Elle a été prorogée par deux décrets de 1949
et 1950, le second prévoyant son attribution jusqu’à la réalisation complète du
reclassement de la fonction publique. Bien que celle-ci ait été achevée fin 1950, cette
indemnité a été maintenue par circulaires successives jusqu’à aujourd’hui.