Mardi 14 juin, un million de travailleurs déterminés, combatifs et revendicatifs, farouchement opposés au projet de loi Travail ont manifesté à Paris pour en exiger le retrait, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-FIDL-UNL.
Scandalisées par le boycott médiatique de cette manifestation d’ampleur rarement égalée, indignées que les principaux médias n’aient retenu de cette gigantesque manifestation que les exactions et violences des casseurs dont les organisations syndicales ne sont en rien responsables, ulcérées des propos du premier ministre et de certains responsables politiques qui envisagent d’interdire les manifestations, inquiètes des dérives sécuritaires attentatoires à la liberté et à la démocratie, les organisations syndicales départementales cgt, fo, solidaires, fsu appellent les salariés à manifester leur détermination intacte à obtenir le retrait du projet de loi Travail jeudi 23 juin, conformément aux décisions de l’intersyndicale nationale.
Les organisations dénoncent une nouvelle fois les violences qui ont émaillé les abords de la manifestation. Leur service d’ordre a joué son rôle en assurant le bon déroulement du cortège syndical. Il est de la responsabilité du gouvernement d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre. Il est scandaleux d’assimiler les manifestants aux casseurs comme le fait le premier ministre et de rejeter sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qu’il détériore lui-même !
Les organisations syndicales n’accepteront jamais l’inversion de la hiérarchie des normes. Elles rappellent que, contrairement à ce que laissent entendre les médias aux ordres du gouvernement, les accords d’entreprises ont toujours été possibles. Mais que le Code du travail impose qu’ils soient plus favorables que la réglementation inscrite dans les conventions collectives et les accords de branche. C’est ce « détail », cœur du projet, que la loi Travail entend supprimer au bénéfice exclusif des entreprises. C’est ce qui est inacceptable pour les organisations syndicales.
Face au mépris, à la désinformation et aux tentatives d’intimidation du gouvernement, pour apporter un démenti cinglant à sa politique opposée à la démocratie, les organisations plus que jamais déterminées à obtenir le retrait du projet de loi Travail, appellent les salariés à manifester massivement jeudi 23 juin à 14h30 place de la République à Metz.
Nous ne céderons pas !