Le Ministère de l’Education Nationale vient de publier la répartition académique de la création des postes d’enseignants promis.
Pour la Lorraine c’est la gifle et le rouge de la honte.
Nous sommes la seule académie métropolitaine à subir des suppressions de postes : 50 postes supprimés dans le 1er degré, 26 postes dans le second degré et 8 postes d’administratifs.
Où sont donc les belles promesses du printemps ?
Où est le dialogue social alors que les informations sont divulguées à la presse avant même d’être communiquées aux représentants des personnels ?
Que valent les mesures d’urgences de l’été (10 créations de postes en Lorraine pour le premier degré) alors que leurs effets sont rayés d’un trait de plume moins de 6 mois après ?
Où est le changement pour une académie qui, lors des 5 années de présidence de Nicolas SARKOZY, a plus que contribué à la grande saignée des postes ?
Pour Nancy-Metz, le changement, c’est … comme avant !
Les suppressions de postes prévues sont injustifiables.
L’argument démographique ne tient pas : des académies qui subissent des pertes plus fortes voient leurs dotations augmenter ou stagner. L’argument qui voudrait que Nancy-Metz soit sur-dotée ne tient pas davantage : dans le 1er degré de nombreuses classes ont des effectifs supérieurs à 30 élèves en maternelle et à 25 en élémentaire ; dans le second degré les classes de plus de 30 élèves en collège se multiplient.
Le gouvernement entend donner la priorité à l’Ecole : une politique nationale… sauf en Lorraine !
Il est annoncé qu’il y aura plus de maîtres que de classes… sauf en Lorraine !
Il est prévu de reconstituer le vivier de remplacement… sauf en Lorraine !
La scolarisation des moins de 3 ans est une priorité… sauf en Lorraine !
La lutte contre la grande difficulté scolaire est une priorité sauf en Lorraine !
Ces annonces sont inacceptables.
La FSU Lorraine interpellera les élus, les organisations syndicales et le Ministère de l’Education Nationale pour obtenir que la copie soit revue et corrigée.
Jeudi 20 décembre 2012