Ci dessous comme premières réactions aux annonces de suppressions de postes le communiqué de presse de la section académique du SNES FSU de NANCY METZ ainsi que la déclaration commune nationale annonçant le boycott du CTPM.
Rentrée 2011 : Postes d’enseignants : une purge inadmissible.
Alors que personnels et usagers n’ont pas fini d’assumer quotidiennement les conséquences des suppressions de la rentrée 2010 (augmentation des effectifs par classe, stagiaires à temps complet sans formation, pénurie d’enseignants dans certaines disciplines, problèmes croissants de remplacements,…), le ministre de l’Education nationale présente aujourd’hui à Paris la liste des nouvelles suppressions pour la rentrée 2011.
La Lorraine doit payer le prix fort : – 298 postes dans le 1er degré et – 524 dans le second degré. Avec – 3,4% de postes supprimés en collège et en lycée, la Lorraine détiendrait le triste record national.
Alors que la baisse démographique est terminée dans le second degré, le Recteur n’aura d’autres solutions que de dégrader les conditions de travail de tous, d’utiliser les réformes en cours notamment en lycée, comme sources d’économies et de réduire la carte des formations.
Le SNES-FSU de l’académie n’admet pas que les jeunes Lorrains pour lesquels il y a encore tellement à faire en terme de formation et de qualification fassent les frais d’une politique budgétaire injuste et qui engage gravement l’avenir.
Par ailleurs, en tant que syndicat largement majoritaire de la profession, le SNES-FSU trouve inadmissible que les enseignants qui tiennent aujourd’hui le système éducatif à bout de bras soient à nouveau aussi maltraités par leur employeur.
Le SNES-FSU organisera la riposte collective et appelle tous les membres de la communauté éducative à s’impliquer dans les actions prévues dès janvier pour exiger la restitution des postes, ainsi qu’un retour à un vrai droit à la formation en alternance pour les futurs stagiaires 2011.
A Nancy, le 17 décembre 2010
Pour le SNES-FSU
Marie Pierre FORGET
Secrétaire Générale Académique
Boycott du comité technique paritaire ministériel : les dotations ministérielles connues quelques heures avant la tenue de la réunion sont en forte baisse.
Communiqué de presse commun
FERC-CGT, SGEN-CFDT, SE-UNSA, FSU
Paris, le 17 décembre 2010
Le ministre de l’Education nationale doit présenter, au CTPM du 17 décembre, la répartition des moyens budgétaires entre les académies pour la prochaine rentrée scolaire.
Les documents préparatoires ne sont parvenus aux organisations syndicales que le jeudi 16 décembre en début d’après midi. Le travail des représentants syndicaux ne peut se faire dans des conditions correctes de préparation. Dans un contexte généralisé d’augmentation des effectifs, plus significative dans l’enseignement public que dans l’enseignement privé, le ministère nous livre quelques heures avant la tenue du CTPM, prévu le 17 décembre, le prix à payer pour réduire l’investissement de la nation en matière d’éducation : 3367 suppressions d’emplois dans le 1er degré public, 4800 suppressions d’emplois dans le second degré public, suppressions de 600 emplois administratifs au 1er septembre 2011.
Malgré l’augmentation du nombre des élèves, la seule mission « enseignements scolaires » rend 8767 emplois s’ajoutant aux 42000 supprimés ces trois dernières années. Cette politique, d’application dogmatique du non remplacement d’un départ en retraite sur 2, met en cause la qualité du service public d’éducation malgré l’engagement de ses personnels. Elle n’est pas de nature à lutter contre les inégalités scolaires et à amener plus d’élèves vers mieux de réussite.
Les fédérations signataires ont décidé de ne pas se rendre à la première convocation du CTPM qui ne pourra donc pas avoir lieu ce vendredi 17 décembre.