Aujourd’hui encore, en Alsace et Moselle, l’école publique n’est pas laïque. Dans le cadre du statut scolaire local l’État y organise l’enseignement religieux avec les « cultes reconnus » (catholique, protestants, israélite) dans les locaux et sur le temps scolaire. Il rémunère les intervenants de religion aux frais de tous les contribuables de la République.
Cette situation n’est pas conforme à trois principes constitutionnels :
Liberté de conscience.
Aujourd’hui encore, les parents d’élèves sont toujours soumis à l’obligation de dispenser officiellement leurs enfants sous peine de sanctions pour les élèves s’ils ne suivent pas le cours de religion.
Neutralité.
Alors que la charte de la laïcité doit être affichée dans tous les établissements scolaires, la réglementation permet encore aux enseignants de l’Éducation nationale d’assurer l’enseignementde la religion à leurs propres élèves au mépris de leur obligation de neutralité.
Égalité.
Le droit à l’égalité est bafoué à l’école élémentaire où l’heure de religion est incluse dans l’horaire obligatoire de 24h. Les élèves d’Alsace et de Moselle sont ainsi privés de 180 heures de cours communs durant leur scolarité primaire.
En 1974, Les instituteurs ont obtenu la liberté de ne pas enseigner la religion à l’école publique en Alsace et Moselle. Aujourd’hui, nous devons obtenir une avancée de même nature.
Nous appelons l’État à faire respecter ces trois principes sur l’ensemble du territoire de la République.
Nous appelons l’État à mettre en œuvre, en Alsace et Moselle, dès la rentrée de 2016, les recommandations de l’Observatoire de la laïcité :
Rendre l’enseignement religieux optionnel en l’organisant pour les seules familles volontaires.
Organiser cet enseignement optionnel en dehors de l’horaire dédié aux enseignements de l’Éducation nationale.
Nous appelons L’État à faire respecter à l’école publique en Alsace et Moselle la séparation du domaine des savoirs dispensés par l’Éducation nationale de celui des croyances inhérentes au domaine religieux.
lien vers l’appel national en cliquant ICI