La FSU se félicite de la participation au premier tour de l’élection présidentielle qui manifeste un remarquable élan citoyen. Elle se réjouit également de l’échec électoral du front national sans se leurrer sur la diffusion et la banalisation de ses thèses au sein de certaines familles politiques.
Au moment où s’ouvre la campagne pour le second tour, la FSU réaffirme son exigence de rompre clairement avec les politiques qu’elle a combattues ces dernières années et son appel à bâtir des alternatives autour de quelques axes centraux :
- un service public d’éducation qui assure la réussite de tous
- une politique qui assure à tous une véritable égalité d’accès aux droits fondamentaux et se donne comme priorité la consolidation et l’amélioration des services publics
- une politique ambitieuse des salaires, des pensions et de l’emploi
- une protection sociale de haut niveau garantissant une réelle solidarité et une véritable égalité
- une réforme des règles de représentativité et de dialogue social
Mais en une rupture avec les politiques répressives et sécuritaires, elle revendique :
- l’extension des droits et des libertés
- la priorité à la prévention plutôt qu’à la répression
- la lutte contre les discriminations le racisme et la xénophobie
- la régularisation des sans papiers
- l’arrêt de la répression et de la criminalisation des mouvements sociaux
C’est le sens de ses luttes, notamment les plus récentes :
- contre la loi Fillon et la politique de De Robien
- pour les salaires et l’emploi public
- contre la loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance
- contre les expulsions d’immigrés et de leurs enfants aux côtés de RESF
- contre la répression des mouvements sociaux
Le scrutin pour le second tour aura des conséquences importantes pour l’avenir des droits sociaux, des services publics et de l’éducation. Son résultat pourrait faire peser de graves menaces sur les droits en particulier le droit de grève, les libertés syndicales et civiques.
La FSU appelle les personnels à participer massivement au scrutin dans la continuité de leurs luttes et en cohérence avec les valeurs qu’ils défendent.
Elle considère également que dans ce contexte le mouvement syndical a un rôle majeur à jouer pour permettre de faire avancer des mesures de progrès social et de contrer les régressions.